Le Deuxième Vice-Président de la République demande aux responsables du Ministère de l’Agriculture d’utiliser les ressources à leur disposition avec efficacité et efficience

Le Deuxième Vice-Président de la République demande aux responsables du Ministère de l’Agriculture d’utiliser les ressources à leur disposition avec efficacité et efficience

Le vendredi, 16 juin 2017, Son Excellence Monsieur le Deuxième Vice-Président de la République, Dr. Joseph Butore,  a rencontré les hauts cadres et cadres du Ministère  de l’Agriculture et de l’Elevage à Gisozi en province Mwaro.

Dans son allocution, le Deuxième Vice-Président de la République a rappelé  que  le secteur agricole constitue, au Burundi, le moteur de l’économie nationale. “L’agriculture se pratique sur trois saisons culturales par la quasi-totalité des familles rurales.  Malheureusement, cette agriculture, de par sa productivité et sa production,  ne permet pas encore de répondre aux attentes de nos populations”, a souligné Dr. Joseph Butore.

Il a mis en exergue les principaux défis auxquels l’agriculture burundaise est confrontée. Il s’agit de l’utilisation non encore généralisée des intrants performants,  la petitesse des exploitations familiales, le système de financement agricole qui n’est pas encore performant, l’outil agricole non encore modernisé, la question démographique ainsi que les aléas climatiques et les questions d’ordre pathologique.     

Son Excellence Monsieur le Deuxième Vice-Président de la République a également indiqué le Gouvernement du Burundi a revu à la hausse le budget alloué au Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage de 11,8% en 2012, ce qui a permis d’initier d’autres programmes qui visent l’amélioration de la productivité et de la production agricole, et partant, du bien-être de toute la population qui en dépend.  « C’est dans ce cadre qu’un vaste programme de subvention des fertilisants et amendements a été initié et mis en œuvre depuis 2013, en collaboration avec certains de nos partenaires au développement, ce qui a permis que les quantités d’engrais chimiques annuellement utilisées sont passées de 10 000 tonnes en 2012 à plus de 34 000 tonnes en 2017 », a précisé Dr. Joseph Butore.

Dans le cadre du repeuplement du cheptel, Son Excellence Dr. Joseph Butore a confié que des dizaines de milliers de bovins, de porcs, de caprins et de volailles de races améliorées ont été importés et diffusés depuis 2007. A cela s’ajoute la campagne d’insémination régulièrement menée pour améliorer le potentiel génétique animal.

Le Deuxième Vice-Président de la République est également revenu sur deux programmes importants élaborés et adoptés récemment par le Conseil des Ministres. Il s’agit d’un programme de subvention des semences en vue de coupler l’usage des engrais chimiques avec des semences sélectionnées, pour maximiser l’exploitation du potentiel de productivité des sols burundais et un programme de régionalisation de l’agriculture au Burundi.

Son Excellence Dr. Joseph Butore a remercié les partenaires intervenants dans le secteur agropastoral pour leurs appuis et les a invité à harmoniser les  différentes approches et privilégier la concertation pour un calendrier cultural unique de mise en valeur des marais en termes d’exploitation et de maintenance des infrastructures y érigées. Il a demandé à tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans le secteur agropastoral d’utiliser toutes les ressources à votre disposition avec efficacité et efficience, dans le strict respect des principes de la bonne gouvernance, en vue d’impulser un changement socio-économique visible.

Il a confié que le Gouvernement salue les efforts déployés ces derniers temps par certains investisseurs privés dans le secteur agropastoral car des unités modernes de transformation des produits agricoles sont en train d’être créées. « Les efforts du Gouvernement du Burundi dans la promotion du secteur agricole ne se limitent pas au niveau de la sécurité alimentaire et nutritionnelle seulement, mais aussi à l’augmentation et la diversification des exportations, en organisant certaines cultures en filières, de même que la viande et le lait », a-t-il ajouté.

S’agissant de la promotion du café burundais, le Deuxième Vice-Président de la République a informé que le Gouvernement est très engagé à redynamiser le secteur caféicole. « Le renouvellement des vergers caféicoles dans tout le pays, l’harmonisation de la taxe communale, l’augmentation du prix au profit des caféiculteurs, l’ouverture de la fenêtre café à la Banque centrale pour faciliter les exportateurs à obtenir des crédits ne sont que des exemples qui prouvent que le Gouvernement du Burundi n’a abandonné ni le café, ni le caféiculteur », a-t-il martelé.

Il a  félicité l’Office de l’Huile de Palme (OHP) pour son  leadership responsable en s’acquittant régulièrement de ce devoir civique et a encouragé les autres à suivre ce modèle. Concernant le thé, il a confié que c’est avec fierté que le Gouvernement a accueilli la bonne nouvelle que tous les cinq complexes théicoles du Burundi ont reçu la certification Rain Bow, ce qui garantit la vente du thé burundais, qui, naguère, prenait l’identité de l’acheteur aux enchères de Mombassa, au niveau mondial.

Le Deuxième Vice-Président de la République a conseillé les responsables au Ministère  de l’Agriculture et de l’Elevage de s’abstenir des pratiques de nature à compromettre votre professionnalisme, et qui mettent en doute votre personnalité morale, par des actes de corruption et de malversations des ressources mises à leur disposition pour l’intérêt général des communautés qu’ils servent.

Il a, en fin, réitéré l’engagement du Gouvernement du Burundi  à poursuivre son soutien aux efforts conjugués de toutes les interventions locales et internationales dans le secteur agropastoral, vraie source de la vie.