Le Président Évariste Ndayishimiye relance le dialogue au plus haut niveau entre le Burundi et l’Union européenne

Le Président Évariste Ndayishimiye relance le dialogue au plus  haut niveau entre le Burundi et l’Union européenne


Le Burundi et l’Union Européenne ont renoué le dialogue au plus haut niveau ce lundi 7 décembre, par une audience que le Chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye a accordée, au Palais Ntare Rushatsi, au Représentant de l’Union Européenne au Burundi en compagnie des ambassadeurs des pays membres de l’Union Européenne ayant leur résidence à Bujumbura, faisant renaître l’espoir de la renormalisation des relations entre le Burundi et l’Union Européenne après cinq ans de mésentente sur un certain nombre de points.
Les dernières discussions formelles entre le Burundi et l’Union Européenne dataient de mars 2016 quand le Conseil a conclu, unilatéralement, la procédure de consultation avec le Burundi au titre de l’article 96 de l’accord de partenariat UE-ACP, dit Accord de Cotonou. Le Burundi n’avait jamais cessé de rappeler à son partenaire que l’invocation de l’article 96 de l’accord de Cotonou face à la situation au Burundi avait été précipitée, en mai 2015, dans le sillage de l’insurrection et des soubresauts qui ont mené vers la tentative de Coup d’Etat du 13 mai 2015.
Le Gouvernement de la République du Burundi a toujours accusé son partenaire, l’Union Européenne, d’être le commanditaire de cette instabilité, tandis que l’Union Européenne a suspendu les appuis financiers directs à l’Etat du Burundi y compris les appuis budgétaires, accusant le Burundi de “ne pas respecter les principes et valeurs démocratiques, les droits de l’homme et l’Etat de droit sur la base de l’Accord de Cotonou et des principes énoncés dans l’Accord d’Arusha”.
Comme reconnu par les interlocuteurs du Président de la République, le moment est bien choisi compte tenu de la situation de paix et la sécurité qui prévalent sur toute l’étendu du territoire national, le retour massif des réfugiés, le réchauffement des relations avec le Rwanda, sans oublier le rôle que le Burundi est en train de jouer sur la scène régionale et internationale en plus des succès diplomatiques engrangés par le Burundi jusqu’à être retiré de l’agenda politique du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Les ambassadeurs de l’Union Européenne au Burundi ont fait savoir qu’ “il est grand temps de lever les malentendus dans le respect mutuel” et ont apprécié le discours apaisant du Président Evariste Ndayishimiye et sa politique d’ouverture, qui constituent “une base solide pour la reprise d’une bonne coopération entre l’Union Européenne et le Burundi dans une dynamique de partenariat mutuellement bénéfique et avantageux et rien ne justifierait qu’on traine les pieds.”
Les deux parties ont convenu de se libérer du passé et de tourner le regard vers l’avenir en reconstruisant leur relation. Se basant sur les 6 priorités du Président Evariste Ndayishimiye dont la bonne gouvernance, la santé publique, l’éducation l’agriculture et l’élevage, la gratuité des soins pour les retraités et le développement de la jeunesse, les ambassadeurs de l’Union Européenne ont promis de mettre tout en œuvre pour que l’Union Européenne accompagne les institutions responsables et laborieuses du Burundi dans ce nouvel élan vers le développement, conformément aux domaines prioritaires contenus dans le Plan National de Développement 2018-2027.
Le Président de la République a recommandé que ce dialogue se poursuive sur le plan technique au niveau du Ministère ayant les affaires étrangères dans ses attributions, confiant que la réussite du rétablissement de bonnes relations entre l’Union Européenne et le Burundi est déjà sur une bonne trajectoire.
Au sortir de cette audience, Monsieur Claude Bochu, Représentant de l’Union Européenne au Burundi a indiqué qu’ils ont été reçus par Son Excellence le Président de la République à leur demande. Il s’est félicité du climat dans lequel la rencontre a eu lieu et a tenu à souligner que cette audience était la première (dans le cadre de l’Accord de Cotonou) depuis 5 ans. Pour Monsieur Claude Bochu, cela augure des lendemains meilleurs dans les relations entre le Burundi et l’Union Européenne.